Comment s’appelle le bateau des Vikings ?
Lorsqu’on évoque les Vikings, l’image d’un navire long et effilé voguant sur des mers houleuses s’impose immédiatement à l’esprit. Ce bateau emblématique porte un nom : le drakkar. Cependant, cette appellation est souvent sujette à confusion. Dans cet article, nous allons explorer en détail le véritable nom des bateaux vikings, leur structure, leur usage et leur importance dans la culture nordique.
Drakkar ou snekkar : quel est le vrai nom du bateau viking ?
Le terme drakkar est bien connu du grand public, notamment en Europe francophone. Pourtant, il s’agit d’une invention relativement moderne. Le mot « drakkar » viendrait du mot suédois « drake » (dragon) et du mot latin « car(r)us » (char), ce qui donnerait littéralement « navire-dragon ». Ce nom a été popularisé au XIXe siècle, mais n’était pas utilisé par les Vikings eux-mêmes.
En réalité, les Vikings appelaient leurs navires en fonction de leur taille, de leur forme et de leur usage. Le langskip, ou « long bateau », était le terme générique pour désigner les navires de guerre. Parmi ces longue-navires, on distingue plusieurs catégories : le snekkar, le skeid, le karvi. Chacun d’eux avait des fonctions précises. Le snekkar, par exemple, était plus léger et maniable, parfait pour les raids rapides. Le skeid, plus grand, était destiné aux longues expéditions ou aux batailles navales majeures.
Structure et conception du bateau viking
Ce qui rend les bateaux vikings si fascinants, c’est leur conception avancée pour l’époque. Fabriqués principalement en bois de chêne, les langskips utilisaient la technique du clinker — une méthode de construction où les planches se chevauchent, rendant la coque plus solide et flexible à la fois.
L’un des chefs-d’œuvre d’architecture navale de l’ère viking est le navire d’Oseberg, retrouvé en Norvège en 1904. Il date du IXe siècle et présente une prouesse technique remarquable : sa coque symétrique, sa légèreté et ses gravures élaborées en tête de proue en forme de dragon. C’est peut-être en partie à cause de ces têtes de dragon que le terme « drakkar » s’est ancré dans l’imaginaire collectif.
Un bateau viking pouvait mesurer entre 15 et 30 mètres de long et embarquer de 20 à 60 hommes. Leur propulsion était assurée par des rames, mais aussi par une voile carrée en laine. Grâce à leur faible tirant d’eau, ces navires pouvaient naviguer aussi bien en mer qu’en rivière, ce qui permettait aux Vikings de pénétrer profondément à l’intérieur des terres.
Usages des bateaux vikings : au-delà des raids
Les bâteaux vikings ne servaient pas uniquement à la guerre. Ils étaient aussi essentiels pour le commerce, l’exploration et la colonisation. On sait par exemple que les Vikings ont atteint l’Islande, le Groenland, et même les côtes du continent nord-américain vers l’an 1000, bien avant Christophe Colomb.
Pour ces longs voyages, ils utilisaient souvent le knarr : un bateau plus large, plus stable et spécialement conçu pour transporter des marchandises. Contrairement aux langskips, les knarrs n’étaient pas faits pour la guerre, mais pour le transport de biens comme le bois, le fer, la laine ou encore les esclaves.
Ainsi, les bateaux étaient au cœur de la civilisation viking. Sans ces embarcations d’exception, il n’y aurait probablement pas eu d’ère viking telle que nous la connaissons.
Le bateau viking dans la culture et l’imaginaire moderne
Aujourd’hui encore, le bateau viking fascine. Il symbolise à la fois l’aventure, l’inconnu et la maîtrise des éléments. La figure de proue en forme de dragon est devenue une icône, reprise dans les films, les séries, les jeux vidéo et même les logos d’équipes sportives nordiques.
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Conclusion
Pour résumer, le célèbre bateau des Vikings ne s’appelle pas uniquement « drakkar ». C’est un terme moderne, souvent utilisé pour désigner de manière générique les navires à tête de dragon. Le nom historique correct est langskip, et il en existait plusieurs types comme le snekkar, le karvi ou encore le skeid. Ces navires étaient à la fois outils de conquête, de commerce et de migration, témoins d’une grande maîtrise technique et d’une culture tournée vers l’aventure maritime.
